Sunday, April 8, 2012

Qui est seul n’est pas toujours pauvre, mais qui est pauvre est trop souvent seul...

Sept jours que j'ai quitté l'Inde ... Sept nuits que mon esprit tente de rassembler les pièces éparpillées d'un puzzle ... Une semaine que des visages ... des souvenirs ...  viennent en flash sur l'écran de mes paupières ...

Et ... dans cet environnement aseptisé ... inodore ... insonore ... incolore ...  je cherche mon moi ... des réponses ... mes forces qui s'étaient décuplées se sont de nouveau amenuisées ... annihilées ... Ô point que je sois devenue "faible" non ... juste une occidentale en occident ... n'ayant plus à se préoccuper de sa Vie ... n'ayant plus à s'adapter ... à lutter ... n'ayant plus à affronter le regard doux et envoutant d'une pauvreté mélancolique ... 

Et ses individus croisés au hasard d'une rue ... ces individus avec qui j'ai partagé des instants ... Raja ... Pusti ... Lakshmi ... Chadna ... Arul ... Malai ... Rasaraj ... Ravi ... Clifton ... Briyan et tous les autres ... ces âmes vers qui ... si ils avaient été résidents français ... je ne me serais jamais tournée ...  Où sont~ils aujourd'hui ... que font~ils ... J'ose espérer qu'ils conservent ... dans un petit espace de leur cerveau ... au mieux ... de leur cœur un souvenir de notre rencontre ... Ô j'imagine que nos instants partagés n'ont que très peu d'impact dans leurs vies respectives même si ... le petit égo qui vit en moi serait flatté du contraire ... j'ai bien conscience aujourd'hui que eux ... ont été des acteurs importants dans ce que je suis aujourd'hui ... Ils n'en ont certainement nullement conscience mais ... leurs regards ... leurs sourires ... leurs histoires de vie ... m'ont émue et touchée ... Je ne sais si j'ai changé mais grâce à eux tous ... ma vision du monde s'est modifiée et ... ce n'est pas déplaisant ... ou plutôt  ... plus déplaisant ... Je suis riche d'une nouvelle culture que je ne maîtrise pas encore ... que je ne comprendrais peut~être jamais complétement mais que j'ai aimé découvrir ... 


Et ces visages de petites gens ... d'invisibles ... d'indigents ... jamais ne s'effaceront ... jamais ne seront ombre ... telle une marque au fer rouge ... ils resteront gravés dans ma mémoire ... et ... la frustration de ne pouvoir les voir ... les lire ou les entendre n'est qu'une raison de plus ... s'il en fallait une ...  pour y retourner ... 

 


Seven days since I left India ... Seven nights that my mind is trying to collect the scattered pieces of a puzzle ... A week during while faces ... memories ... come in flash on the screen of my eyelids ...

And ... in this environment sanitized ... odorless ... soundproof ... colorless ... I am looking for my me ... answers ... my answers ... my strength were increased tenfold have again diminished ... annihilated ... Oh no that I've become "weak" ... just a Western in the West ... not having to worry about her Life ... not having to adapt ... to fight ... not having to face the sweet and bewitching look of a melancholy poverty ...


And this people randomly crossed on a street ...those people with whom I shared moments ... Raja ... Pusti ... Lakshmi ... Chadna ... Arul ... Malai ... Rasaraj ... Ravi ... Clifton ... Briyan and all other ...those souls who ... if they were French residents ... I never would have a look for them ... Where are they now ... What are they doing ... 

I hope they keep ... in a small area of their brains ... why not in a piece of their heart a memory of our meeting ... Oh I guess our shared moments have very little impact in their respective lives even if ... the small ego who lives in me would be flattered otherwise ... I am fully aware today that they were important players in what I am today ... They certainly have no awareness but ... their eyes ... their smiles ... their life stories ... moved me and affected me ... I do not know if I have changed but thanks to them all ... my world view has changed and ... it's not unpleasant ... or rather ... no more unpleasant ... I am rich of a new culture that I do not understand yet ... that I may never understand completely but I enjoyed discover it ...

And these faces of common people ... almost invisibles ...  will never fade ... will never be a shadow ... Such a hot iron brand ... they will remain engraved in my mind ... and ... the frustration of not being able to see ... read or hear each of them is one more reason ... if any was needed ... to go back ...

Saturday, March 31, 2012

Cinq semaines en 230 images ...

Après cinq semaines et près de 8 000 Kilomètres parcouru, il est temps de reprendre une vie normale ... Me voici donc de retour à la maison où je sens déjà que ce voyage ne va pas me laisser indifférente ... les personnes rencontrées ... indiens ou voyageurs hors des sentiers tracés m'ont tous marquée ... 

Depuis mon retour ... Je suis figée sans force ni courage et seuls les regards ... les sourires et les souvenirs défilent dans mon esprit ... Comme s'il me fallait me libérer d'un poids ... Je partage avec vous ce voyage en quelques images ...(Merci de ne pas partager mes photos disponibles sur Google Albums)

Happy Holi ...


After five weeks and about 8,000 kilometers traveled, it is time to return to normal life ... So here I am ... back at home where I already feel that this trip is not going to leave me indifferent ... the people I met ... Indian or travelers off the beaten plots left their marks on my heart ... 

Since my return ... I have no strength nor courage frozen and only the eyes ... smiles and memories parade in my mind ... As if I had to get something off your chest ... I share with you this trip in a few pictures ...

Friday, March 30, 2012

MISSING... Portée disparue

Une partie de moi a décidé de rester en Inde... En effet après un mois de découvertes... d'aventures... de partage et d'échange sans aucun souci... sans aucune crainte... toujours en sécurité... Une partie de moi a coupé le cordon et s'installe ici à jamais...

C'est un peu triste qu'il me faut vous annoncer que Lucy a pris son envol sur le chemin de l'aéroport... Peut-être a t'elle été kidnappée... Si tel est le cas...j'ose espérer que c'est par un enfant et... si ce dernier me lit... Qu'il sache que je n'ai aucune rancœur...
 
Peut- être aussi a t'elle décidé de prendre son indépendance... de se poser... Quoi de mieux pour elle que de s'épanouir dans un pays où les singes sont libres..

L'hypothèse qu'elle ait rencontré l'amour m'a effleuré l'esprit mais... j'ai vite abandonné l'idée... 


Quoi qu'il en soit... Si un jour vous la croisez... Prenez en soin et donnez moi de ses nouvelles...

 
Part of me has decided to stay in India ... Indeed after a month of discovery ... adventure ... sharing and exchange without any worries ... without fear ... always be safe ... Part of me cut the cord and moved here forever ...
 
It's a bit sad that I must announce that Lucy took off on the way to the airport ... Maybe she was kidnapped ... If this is the case ... I hope this is a child and ... if he reads me ... Let him know that I have no bitterness ...
 
Perhaps she has decided to take her independence ... to land ... What better way for her to flourish in a country where monkeys are free ...

The assumption that she met the real love I have crossed my mind but ... I quickly abandoned the idea ...

Anyway ... If you cross her one day ... Take care of her and give me some of her news ...

Wednesday, March 28, 2012

L'ultime voyage 2/2...

Bon nombre de mes innombrables balades dans les ruelles de Varanasi ont été rythmées par le son émanant de multiples cloches et clochettes semblant provenir de nul part et résonnant dans toute la ville ... Dès l'aube du deuxième jour la raison de tout cela m'est apparue... de façon quelque peu abrupte.


Au hasard d'une ruelle étroite que j'emprunte... me voici face à un convoi funéraire... Quatre hommes minces et d'apparence faible portent le défunt corps sur un lit fait de bambou... Les œillets d'Inde de couleur orangée parsemant le corps laissent apparaître un simple linceul blanc...
L'effet de surprise est là... Je reste saisie et l'immobilité me gagne... Le convoi s'efface dans la pénombre des ruelles ... seuls les chants sacrés restent audibles... Quelques instants plus tard... de nouveaux chants s'approchent de moi... un nouveau convoi.
Je tente de m'isoler un peu... pour moi mais aussi afin de respecter l'intimité des proches et je m'échappe ainsi... par la première ruelle opposée à celle qu'emprunte le convoi.


C'est en tentant de fuir que je prends conscience que ce son de cloches ne s'éloigne pas... Il est omniprésent et me hante l'esprit. Je ne cesse de marcher jusqu'à ce que je sois face à un mur... un haut mur de bûches de  bois ... N'ayant pas repris l'intégralité de mes esprits... Je ne percute pas tout de suite quant à l'utilité de ce bois... C'est en me dirigeant vers le Gange et en me retrouvant devant plusieurs bûchers que je comprends... C'est en ce lieu que les Hindoux décédés viennent trouver le repos éternel... Le crémation sur les rives du Gange met un terme au cycle des réincarnations entamées depuis on ne sait quand... Contre toute attente... Je ne recule pas... Je ne fuis plus et tente une nouvelle fois de comprendre... Un indien s'approche et se lance dans l'explication souhaitée... Cependant le timing ne me convient pas... Je souhaite être invisible afin de ne pas sembler indécente... J'observe ce qu'il se passe... Le corps préalablement croisé dans les ruelles porte désormais un drap... Sa couleur dépend de l'âge et du sexe du défunt... Alors que ce corps est immergé dans le Gange... Le fils aîné est tondu et ses cheveux laissés telle une offrande à la rivière... Il me semble que le corps retourne à l'intérieur du temple... Sûrement pour l'ultime adieu... 

Après la seconde immersion... Les ornements sont intégralement retirés... Seul le linceul blanc est conservé... Les intouchables portent alors le corps sur le bûcher encore enflammé. Il se dit ici que les bûchers ne s'éteignent jamais... Je n'ai aucune difficulté à y croire puisque près de 200 corps sont ainsi purifiés chaque jour à Varanasi... Un intouchable disposant d'une torche enflammée tourne autour du corps à cinq reprises puis... s'incline afin que le corps s'enflamme... Les proches du défunt sont accroupis à proximité... Cependant... aucune femme n'est présente... Toute larme versée empêche l'âme de trouver le chemin vers le Paradis tant attendu... J'apprends cela un peu tard et j'espère de tout cœur que mes solaires ont masqué ma sensibilité... 

Alors que le corps se consume... sans odeur... Le bois de Santal en serait la raison... J'aperçois le fils aîné... Il se dirige vers un vieil homme qui le guide dans ce qui me semble être une cérémonie accompagnant les vivants... Je vois ainsi ce jeune homme s'éloigner dans une barque et déposer quelque chose dans le Gange... Je prends conscience que deux heures se sont écoulées depuis mon arrivée... Mon sens commum refait surface et je me demande sincèrement le pourquoi de ma présence ici... Je m'efface... J'espère discrètement... et retourne à l'hôtel afin de comprendre ce que je viens de voir... La fin de journée a une toute autre saveur que les journées précédentes... Pas triste... Pas maussade... peut être un peu plus spirituelle... Même la cérémonie nocturne quotidienne m'apparaît être différente... C'est à l'issue de celle ci que je rencontre des moines Tibétains... Un échange de sourires... de regards... de photos... L'énergie transmise est telle que j'en oublie tout... Je me sens forte et légère... J'envisage d'ailleurs sérieusement un futur voyage à la découverte de cette nouvelle culture... 





Many of my endless walks through the streets of Varanasi were punctuated by the sound emanating from multiple bells seem to come from nowhere and resonating throughout the city ... At dawn of the second day, the reason for all this came to me ... a somewhat abrupt.

Randomly from a narrow alley that I borrow ... here I am facing a funeral procession ... Four men thin and weak in appearance carry the deceased body on a bed made ​​of bamboo ... The orange-colored flowers dotting the body reveal a simple white shroud ...

The surprise is there ... I remain seized and stillness overcomes me ... The convoy disappears into the dark alleys ... only sacred songs are audible ... A few moments later ... new songs come near me ... an another convoy.

I try to isolate myself a bit ... for me but also to respect the privacy of relatives and well ... I'm missing by the first lane opposite to the procession.


It is while trying to escape as I am aware that the bell's sound does not stray ... It is ubiquitous haunts my spirit. I keep walking until I'm facing a wall ... a high wall of logs of wood ... Not having taken over the entire of my mind ... I do not strike right away about the usefulness of this wood ...  

While I was going near the Ganga I found myself in front of several bonfires that I understand ... It is here that the deceased Hindus come to find eternal rest ... The cremation on the shores of the Ganga brings an end to cycle of reincarnation started since no one knows when ... Against all odds ... I do not retreat ... I am no longer and tried once again to understand ... 

An Indian approached and began explaining desired ... But the timing does not suit me ... I want to be invisible so as not to seem indecent ... I observe what happens ... The body previously cruised the narrow streets now carries a sheet ... Its color depending on the age and the sex of the deceased ... While the body is immersed in the Ganga ... The oldest son is shaved and his hair left as an offering to the river ... It seems to me that the body returns to the temple ... Surely for the final farewell ...


After the second immersion ... The ornaments are completely removed ... Only the white shroud is kept ... The untouchables carry the body on the pyre still ablaze. It says here that the fires never go out ... I have no trouble to believe it, with nearly 200 bodies are purified each day in Varanasi ... 

An untouchable with a flaming torch rotates around the body five times and then ... tilts so that the body is inflamed ... The family of the deceased are crouching near ... But ... no woman is present ... Every tear shed prevents the soul to find the way to Heaven as expected ... I learn that a little later and I hope with all my heart that my sunglasses masked my feelings ...

While the body is burning ... odorless ... The Sandal wood would be the reason ... I saw the oldest son ... He goes to an old man who guides in what appears to be a ceremony accompanying the living ... Thus, I see this young man away in a boat and drop something in the Ganga ... I realize that two hours have passed since my arrival ... My common sense resurfaced and I really wonder why I'm here ... I disappear ... I hope discreetly ... and returns to the hotel in order to understand what I just saw ... The end of the day has a different flavor that the previous days ... Not sad ... Not moody ... may be a little more spiritual ... Even the daily nocturnal ceremony seems to be different ... It is after this one I meet Tibetan monks ... An exchange of smiles ... of looks ... pictures ... The transmitted energy is such that I forget everything ... I feel strong and lightweight ... I also seriously considering a future trip to explore this new culture ...






Tuesday, March 27, 2012

L'ultime voyage... 1/2...

Mon arrivée à Varanasi ville sacréee n'a rien de transcendantal... Train en retard de deux heures et demi... Auto et cyclorikshaw aux prix exorbitants et agressifs... Je quitte donc comme... ce qui est devenu mon habitude... les alentours de la gare à pieds. 


Quelques centaines de mètres plus loin... les prix sont divisés par 4 voire 5 et me voici partie vers mon hôtel... 50Rs en moins et 25min plus tard je suis déposée à l'entrée de ce qui me semble être une medina... Aucun véhicule autre qu'une bicyclette n'est admis... Les ruelles sont étroites... la température y est acceptable... il fait sombre... des odeurs d'encens... de fritures et d'urine se mélangent... les marchands en tout genre côtoient les temples ... les vaches ... et quelques occidentaux installés ici depuis quelques années... Les représentations de Shiva...Vishnu et d'autres entités religieuses poussent presque à se demander s'ils n'existent pas vraiment... Ici à Varanasi ... 

Midi approche... la faim se fait sentir... Le dernier repas date de la veille aux alentours de dix-huit heures un peu avant les au revoir à Joy et Subhasis... Je ne parviens toujours pas à faire confiance aux repas préparés par la compagnie des chemins de fer... L'estomac me tiraille mais boire est ma priorité... l'état des "sanitaires" installés dans les trains m'a convaincu que l'abstinence était indispensable... Une fois débarrassée de mon sac à dos et finalement équipée d'une bouteille d'eau ... me voici repartie à la recherche de mon restaurant ... C'est par le plus grand des hasards que je le trouve... Sala cafe... Tenu par des japonais si je me m'abuse... Propre et cosi... Je décide de l'adopter... la carte est suffisament fournie pour les trois jours ici... À l'heure où j'écris ce post soit... 2 jours après mon arrivée je n'ai pas retrouvé ce café...

L'après midi sera tranquille... Balade dans les ruelles de la vieille cité où mon plaisir deme perdre a été plus que satisfait puis balade sur la rive gauche du Gange... Vers dix huit heures la foule s'agite... Les vendeurs de lanternes flottantes... d’œillets oranges et de poudres colorées apparaissent... J'entends dire que la cérémonie va débuter... Je cherche du regard une indienne "éduquée" entendre par là qui sache parler anglais et maintenir une conversation... J'en rencontre une accompagnée de son frère et de sa grand mère... D'après ce que je comprends... cette cérémonie quotidienne permet aux vivants de recevoir une bénédiction avant le passage vers le paradis... Le temps de la cérémonie nous discutons... à voix basse... Je comprends qu'elle est venue ici afin d'attendre l'heure venue de sa grand mère... J'essaie de comprendre... de saisir ... sincèrement mais rien n'y fait... Je reste perplexe... Je comprends qu'une population puisse être attachée à des symboles... Je comprends que pour certains la réincarnation est plus qu'une théorie et bel et bien un fait... Je reste coi devant les paradoxes ou plutôt devant ce qui me semble en être... 

Le Gange... fleuve sacré où les hommes se baignent.... s'y brossent les dents... y font leur lessive... Ce même fleuve où ces mêmes hommes urinent... y déversent leurs égouts domestiques ou y jettent simplement tout et n'importe quoi... Je ne perçois pas comment il est possible d'aduler tant un élément tout en le respectant si peu... Le taux de présence de la bactérie e-coli a été évaluée à 5 500 fois trop élevé pour une eau de " baignade"... J'en suis arrivée à me.dire que les personnes venant s'éteindre ici arrivent à leur fin sans soucis et plus rapidement que ce qu'ils espéraient... Après une ultime balade... Il est l'heure de retourner à l'hôtel...malgré les échanges avec la population locale et ma réelle volonté de comprendre... Les interrogations restent présentes ... La principale se rapporte à ce que j'appréhende de voir... La crémation des défunts...












My arrival in Varanasi sacred city has nothing transcendental ... Train delay of two hours and a half ... Auto cyclorikshaw with exorbitant prices so aggressive ... So as I leave ... what has become my habit ... the surroundings of the station by foot.

Few hundred meters away ... prices are divided by 4 or 5 and the population here cease to scream to lure customers... Here I am ... gone to my hotel ... 50Rs less and 25 minutes later I deposited at the entrance of what I think is a medina ... No vehicle other than a bicycle is permitted ... The streets are narrow ... the temperature is acceptable ... it is dark ... odors of incense ... fried food and urine mixed ... merchants of all kinds alongside the temples ... cows ... few Westerners settled here for several years ... Representations of Shiva Vishnu ... and other religious entities who make me wonder if they do not really exist ... Here in Varanasi ...


Noon approaches  ... Hunger is felt ... The last meal was the day before around eighteen hours ... shortly before the goodbye to Joy and Subhasis ... I still can not trust the food prepared by the railway company ... The stomach feels tight but drinking is my priority ... the state of "bathroom" installed in trains has convinced me that abstinence was essential ...

Once rid of my backpack and finally equipped with a water bottle ... here I am in search of my restaurant ... It is by sheer chance that I found ... Sala cafe ... Staffed by Japanese if I remember correctly ... Clean and cosi ... I decided to adopt ... the menu is sufficiently provided for three days here ... At the time of writing this post is ... 2 days after my arrival ... I have nnever found this café ...



The afternoon will be quiet ... Stroll through the narrow streets of the old city where my pleasure to get lost was more than satisfied and then walk on the left side of the Ganga ... To eighteen hours the crowd stirs ... Sellers of floating lanterns ... of orange flowers and colored powders appear ... I hear that the ceremony will begin ... 

I'm looking for an Indian look "educated" ... meant by that who can speak English and have a conversation at least as me ... I meet one accompanied by her brother and her grandmother ... From what I understand ... This allows live daily ceremony to receive a blessing before the passage to heaven ... Time of the ceremony we discuss ... in a low voice ... I understand that she came here to await the Time of her grandmother ... I try to understand ... honestly but nothing happens ... I am perplexed ... I understand that people can be attached to symbols ... I understand that for some reincarnation is more than a theory indeed a fact ... I remain silent in front of the paradoxes, or rather to what seems to be ...

The Ganga ... Holy river where people are bathing .... there brushing their teeth ... to do laundry ... This same river where these same men urinate ... discharged into sanitary sewers or to simply throw everything and anything ... I do not see how you can praise it as an item while respecting it so little ... The attendance rate of e-coli was evaluated 5500 times too high for water to "swim" ... I came to tell me that people go out from here are coming to an end without worries faster than they anticipated ... After a final walk ... It is time to go back to the hotel ... despite exchanges with local people and my genuine desire to understand ... The interrogations still present ... The principal concerns that I dread to see ... Cremating the dead ...

Saturday, March 24, 2012

Clifton ... Briyan & Mother Teresa de Kolkata...

Nous y voici... Bientôt la fin d'une aventure... Demain je quitte Kolkata et m'en vais découvrir Varanasi...
Depuis le début de ce voyage... New-Delhi était ma ville préférée et ce malgré toutes les histoires que j'ai pu entendre à son sujet... 

Cependant... depuis hier ... Je me sens comme en symbiose avec Kolkata... Et pourtant... la pauvreté ne vous quitte du regard... elle est sans cesse présente... dans un voile de dignité caractéristique des indiens...

Des statues de Mère Theresa vieillent sur la ville telle une protection suprême... Je connaissais son histoire... la visite de maison ce matin ainsi que le contact avec certains habitants des slums m'ont fait prendre conscience de l'étendue de la tache à accomplir ici... Au petit matin certains se débarbouillent grossièrement le visage via les points d'eau publics présents dans la ville... Certains ... les plus chanceux ... ont déjà eu leur premiers clients... Kolkata est la seule ville en Inde où l'on peut voir des "tireurs" de rickshaw... 

L'image me fait voyager dans le passé bien présent mais je me refuse de voyager ainsi... La sensation d'esclavage est trop présente en moi...
Hier soir sur mon chemin... Je rencontre Clifton & Briyan ... Leurs prénoms à connotation américaine sonne comme un début de bobard... J'en ai croisé des personnes s'étant inventé une vie afin de fuir la rudesse de la réalité... Que ferions nous à leur place...

Je prends place au côté de mes compagnons de fortune sur une bordure de trottoir qui s'avère être un petit bout de leur "domicile"... L'un aurait été professeur d'économie et d'anglais au Népal... Je ne comprends pas le second qui... doté de deux dents n'articule que très peu... Ce dernier me demande de me décrire puisque sa cataracte l'a rendu quasiment aveugle... 

Très vite... une dizaine d'enfants nous entourent... certains indiens de conditions sociales différentes nous observent... Pour l'avoir au préalable constaté... je sais que les phénomènes de regroupement sont pas très bien perçu... Je souris...le plus large sourire qu'il m'est possible d'arborer afin de faire comprendre à la police... si elle arrive... que je vais bien... que je ne suis en aucun cas ennuyée par ces personnes sans domicile.

J'avais vu juste... L'agent chargé de la circulation au carrefour a délaissé quelques instants sont poste afin de constater de lui même la sécurité de la situation... Mes deux compagnons sortent... sans que cela le leur soit demandé... des documents attestant leurs identités respectives... Je peux alors lire que  Clifton & Briyan ... puisque ce sont leurs vrais prénoms sont tous deux suivis par des hôpitaux catholiques et accompagnés par des sœurs... 

Sur les courriers qu'ils m'offrent de lire... J'apprends que l'un souffre de problèmes cardiaques et que l'autre présente une grave infection occulaire... Je leur propose de partager un repas... Suis très surprise de constater qu'ils refusent... Ils aimeraient que j'aide la missionary of charity de Mother Teresa...
C'est ainsi que ce matin je me rends au 54 A J C. Bose Road... L'histoire de Mère Theresa qui m'a été racontée alors que j'etais enfant me reviens... La pauvreté... la faim... la lèpre... Il est alors impossible de contenir mes émotions... Ce mur que j'avais bâti entre "eux" et moi afin que ma sensibilité ne s'exprime ici s'effondre... C'est donc de façon très naturelle que ma pudeur se pose ici et que je ne peux... et ne veux développer par écrit cette expérience qui somme toute reste personnelle ...
Dans quelques heures... Je quitte Kolkata... Non sans peines ni angoisses... J'appréhende Varanasi... J'appréhende non seulement la vue d'une célébration funèbre mais plus encore l'expression de mes sentiments... 




Clifton & Briyan


Here we go ... Soon the end of an adventure ... Tomorrow I leave Kolkata and I am going to discover Varanasi ... Since the beginning of this journey ... New Delhi was my favorite city, despite all the stories I heard about it ...

But ... since yesterday ... I feel like in symbiosis with Kolkata ... And yet ... Poverty does not let go of the look ... it is ever present ... in a veil of dignity characteristic of Indian ...

Statues of Mother Theresa keep watch over the city such as ultimate protection ... I knew her story ... the visit of her house this morning and contact with some residents of slums made ​​me realize the extent of the task at hand here ... Some ... in early morning wash their face ... coarsely ... via public water points found in the city ... Some ... the lucky ones ... have already had their first customers ... Kolkata is the only city in India where one can see rickshaw pushers ... 


The image makes me travel in a past far this but I refuse to travel as ... The sense of slavery is too present in me ...

Last night on my way ... I meet Clifton & Briyan ... Their names with American connotation. sounds like an beginning of hoax ... I met some people having invented a life to escape the harshness of reality ... What would we do in their stead ...

I take my place alongside my fellow fortune on a pavement edge that is proving to be a bit of their "home" ... One was a professor of economics and English in Nepal ... I do not understand the second ... who has two teeth and articulates very low ... It asks me to describe since his cataract has made him almost blind ...



Soon ... a dozen children around us ... some Indians of different social conditions observe us ... In order to to having previously noticed ... I know that the phenomena of aggregation are not very well perceived ... I smile ... the widest smile as I can to fly to make it clear to the police ... if it happens ... I'm fine ... I'm in no way bothered by these homeless

I was right ... The Officer assigned to circulation crossroads in a few moments are shifted position to see for itself the security of the situation ... My two companions give ... without it the demand for them ... documentary evidence of their respective identities ... Then I can read that Clifton & Briyan ... as they are their real names are both followed by Catholic hospitals and accompanied by nuns ...



Of the letters which they offer me to read ... I hear that one suffers from heart problems and the other is a serious ocular infection ... I ask them to share a meal ... I'm very surprised that they refuse ... They would like me to help the missionary of charity of Mother Teresa ...

This is how that this morning I go to J C. A 54 Bose Road ... The story of Mother Theresa who was told to me when I was a child back to me ... Poverty ... hunger ... leprosy ... It is impossible to contain my emotions ... This wall I built between "them" and me so that my sensitivity is expressed here is collapsing ... It is therefore very natural that my modesty arises here and that I can ... and do not want to develop this experience in writing that any sum remains personal ...

In a few hours ... I leave Kolkata ... Not without pains or distress ... I apprehend Varanasi ... I fear not only the sight of a funeral celebration but more an expression of my feelings ...






Wednesday, March 21, 2012

L'absence ne fait mal que de ce que l'on aime...

Ou... " je ne te connais pas mais je pleurerais volontiers sur ton épaule..." 

Il est des étapes plus faciles que d'autres... des départs plus tourmentant...

Installée au Coffee Temple... face à la mer qui m'a dominée... il ne me reste que quelques heures avant que je ne parcours 868 kilomètres afin de rejoindre Chennai... 17 heures de train couchette non climatisée ... Tel un cadeau d'au revoir qui m'est fait... J’aperçois au loin les dauphins vus les jours précédents... C'est beau...doux et gracieux même si c'est trop furtif à mon goût... J'imprime cette image dans une partie de mon cerveau en tentant de me convaincre que d'autres occasions se présenteront...
Je n'ai parcouru que deux tiers de mon itinéraire mais ce jour à déjà l'amère saveur d'une fin de vacances... Je prends conscience que le tracé n'était peut-être pas des plus judicieux... Mon corps et mon esprit se sont adaptés à cet environnement calme et serein. Le petit business existant ici et se rapportant aux mutilés me pousse hors de ma zone de confort alors qu'à New Delhi ... je m'en voulais de rester impassible voire insensible à cela... C'est peut-être pour cela que le train roule 17 heures... Une ré-acclimatation... J'en arrive néanmoins à me demander si cette durée sera suffisante... Les moments passés ici étaient fabuleux... Les nouvelles rencontres tout simplement belles... Saharina... Raja... Sophie... Et surtout ... Mademoiselle K... Une jeune irlandaise arrivée hier matin. Une trentaine d'heures ... c'est peu mais c'est déjà beaucoup lorsque chaque seconde est source de bonheur...
Je n'ai pas envie de détailler ces instants... Dans un premier temps par respect pour elle qui... n'a pas forcement envie de voir son nom apparaître sur un blog mais... il me faut bien l'admettre... aussi un peu par égoïsme... Ces instants de bonheur sont miens et... si je ne souhaite pas développer c'est aussi et surtout pour que vous...qui prenez le temps de me lire n'ayiez pas ma conception du bonheur à l'esprit... S'il me fallait désirer quelque chose ce soir... C'est simplement que vous soyez ou...restiez ouverts à ces rencontres qui au delà de vous faire du bien... vous font prendre encore plus conscience que la vie est belle...



Lien vers une vidéo de Keralatourism ... 




Or ... "I do not know you but I would cry on your shoulder ..."

There are steps easier than others ... departures more tormenting ...



Installed at the Coffee Temple ... overlooking the sea which has dominated me ... I only have a few hours before I journey 868 km to reach Chennai ... 17 hours of non air-conditioned sleeper train ... As a goodbye gift to me is ... I see dolphins seen off the previous days ... It's beautiful ... soft and graceful even if it is too stealthy for my taste ... I print this picture in a part of my brain trying to convince myself that other opportunities will arise ...

I have traveled only two thirds of my route that day, but already at the bitter taste of a end of vacation ... I realize that the route was perhaps not most judicious ... My body and mind have adapted to this calm and serene environment. The existing small business here and related to people maimed pushes me out of my comfort zone while in New Delhi ... I was ashamed to remain unmoved or unaffected by it ... This is perhaps why the train was traveling 17 hours ... Re-acclimation ... However, I come to wonder if this will be enough time ... The time spent here were fabulous ... Meeting new people simply lovely ... Saharina ... Raja ... Sophie ... And above all ... Miss K. .. A young Irish arrived yesterday morning. Thirty hours ... it is little but that is something where every second is a source of happiness ...